Malgré le confinement je vais quand même tenter de développer mes over-looks à partir de chez moi, de ma chambre.
Ces tableaux nous captent car il règne dans eux un pouvoir de mise en scène. C’est de l’image pure, du spectaculaire pour du spectaculaire. La vue de ces apparitions doit éveiller de la joie du regard chez le spectateur. L’ « over-look » met en place une esthétique du spectacle qui doit nous fasciner. Figures grotesques, décors hallucinants, costumes grandioses, personnages sur-signifiants, l’ « over-look » c’est un défilé burlesque d’arlequins fantaisistes et d’amusants pantins. Et si l’ « over-look » nous fascine autant, c’est parce qu’il est habité d’une frénésie décadente. Évoluant dans un allègre désordre, l’ « over-look » c’est d’abord une apocalypse joyeuse.
Ainsi je vais faire du stylisme, du vêtement, de l’accessoire, de l’objet, du décor, de la 3D puis de nouveau tout recommencer. Comme Fellini, je me destine à toujours me répéter, à recommencer à la recherche d’un style total. Je vais peindre de grandes fresques décadentes, ou du moins des morceaux, faites de toilettes burlesques et d’ensembliers sympathiquement désordonnés.